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Combattons le M​â​le par la racine - Le machisme pue la mort

by Vizcacha Rebelde

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1.
Intro 01:38
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No border 05:18
NO BORDER Fuir, survivre, résister pour vivre (bis) No border, no nation, no more deportation ! Fuir le faim et la misère, la dictature et la guerre Religions totalitaires, obscurantisme mortifère No border, no nation, no more deportation ! Fuir, survivre, résister pour vivre (bis) No border, no nation, no more deportation ! Des femmes et des petites filles sont importées comme une vulgaire marchandise, pour être sexuellement consommées, cyniquement consumées, séquestrées, torturées, chosifiées, sacrifiées. Le commerce des humainEs est favorisé par l'existence de frontières qui garantissent la puissance des Etats, le maintien de la ségrégation raciste, la pérennité du capitalisme, la criminalisation des victimes et l'impunité des prostitueurs. Fuir, survivre, résister pour vivre (bis) No border, no nation, no more deportation ! Survivre au mariage forcé et à tous ces viols institués A l'esclave, à l'excision, grossesses forcées, répudiation No border, no nation, no more deportation ! Fuir, survivre, résister pour vivre (bis) No border, no nation, no more deportation ! Viol « de guerre », viol conjugale, viol incestueux, viol punitif, viol tarifé, viols innombrables. Arme systématique de destruction massive employée contre celles qui ne font pas la guerre et ne possèdent pas la Terre. Les nations et leurs frontières servent à délimiter les territoires appartenant aux hommes, pour les hommes et par les hommes. La Terre est confisquées aux femmes et aux enfants de tous les pays. Nos libertés, nos corps, nos vies sont confisquées par la suprématie masculine. Fuir, survivre, résister pour vivre (bis) No border, no nation, no more deportation ! Entre les violences conjugales et le camp de rétention Le pouvoir patriarcale multiplie les expulsions No border, no nation, no more deportation ! Fuir, survivre, résister pour vivre (bis) No border, no nation, no more deportation ! Le viol sert à nous signifier que nul part nous ne sommes libres de vivre, penser, voyager, aimer... Le viol sert à dire "voilà qui est le chef"... Des misogynes de là-bas aux misogynes d'ici, même lorsqu'ils semblent se livrer des guerres ils sont unis dans la guerre menée contre nous. Cette guerre ancestrale contre les personnes qui seraient susceptibles de ne pas se soumettre sans coercition à leur volonté phallocrate a comme objectif principal l'affirmation et la célébration de la masculinité. Fuir, survivre, résister pour vivre (bis) No border, no nation, no more deportation ! Résister à l'arbitraire, à la terreur policière Femmes et enfants sans-papiers, doublement discriminées No border, no nation, no more deportation ! Fuir, survivre, résister pour vivre (bis) No border, no nation, no more deportation ! No border, no nation, no more deportation ! No border, no nation, no more deportation No border, no nation, no more deportation ! No border, no nation, no more deportation ! No border, no nation, no more deportation ! No border, no nation, no more deportation ! No border, no nation, no more deportation ! !No border, no nation, no more deportation ! LE PATRIARCAT EST INTERNATIONAL NOTRE SOLIDARITE FEMINISTE DOIT L'ETRE AUSSI
3.
L'Hymne des femmes Mouvement de Libération des Femmes Nous qui sommes sans passé, les femmes Nous qui n'avons pas d'histoire Depuis la nuit des temps, les femmes Nous sommes le continent noir. Levons-nous femmes esclaves Et brisons nos entraves Debout, debout, debout ! Asservies, humiliées, les femmes Achetées, vendues, violées Dans toutes les maisons, les femmes Hors du monde reléguées. Levons-nous femmes esclaves Et brisons nos entraves Debout, debout, debout ! Seules dans notre malheur, les femmes L'une de l'autre ignorée Ils nous ont divisées, les femmes Et de nos soeurs séparées. Levons-nous femmes esclaves Et brisons nos entraves Debout, debout, debout ! Reconnaissons-nous, les femmes Parlons-nous, regardons-nous, Ensemble, on nous opprime, les femmes Ensemble, Révoltons-nous ! Levons-nous femmes esclaves Et brisons nos entraves Debout, debout, debout ! Le temps de la colère, les femmes Notre temps, est arrivé Connaissons notre force, les femmes Découvrons-nous des milliers ! Levons-nous femmes esclaves Et brisons nos entraves Debout, debout, debout !
4.
Mon corps c'est moi ! Quand elle était petite on la traitait de bâtarde, comme touTEs les gosses de mères célibataires. Sa maman savait même pas comment on fait les enfants. Ça lui est tombé d’ssus elle n’avait que seize ans. A cette époque les femmes mourraient par milliers. A cause de l’interdiction d’avorter. Les orphelinats étaient pleins à craquer. Par le patriarcat tant de vies brisées Laïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaï Et puis ce fut son tour Juliette a dû se marier, en plein milieu d’la guerre avec un soldat évadé. TouTEs deux étaient très jeunes et peu inspiréEs. Mais elle était enceinte il voulait pas l’abandonner. Le devoir conjugal s'est vite imposé. Qu'elle en ai l'désir ou pas à la cass'role fallait passer. Les grossesses non désirées et le ménage et les corvées. Les projets personnels de Juliette furent enterrés Laïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaï La môme de Juliette devint une femme révoltée, pour la contraception et le droit à l’IVG. Avec des milliers d’autres elle s'est mobilisée, pour briser les chaînes de la reproduction forcée. « Un enfant ce s’ra si j'veux et quand j'veux. Mon corps est à moi c'est à moi d'faire ce choix. Face à la politique nataliste et misogyne, elles décrétèrent la grève des ventres et désertèrent les cuisines Laïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaï La loi Veil fut votée et du temps est passé. Les tourments de Juliette semblent déjà oubliés. Pourtant c't'encore souvent compliqué d'avorter, parce que faute de moyen les services sont surchargés. Des médecins qui s'acharnent à culpabiliser des femmes qui, même très tôt, déclarèrent leur volonté et se retrouvent plus tard avec le délai dépassé. Pour seule solution : avorter à l'étranger Laïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaï Les connaissances médicales devraient être partagées, pour qu'la gynécologie soit enfin autogérée. Il est temps pour chacunE de s'réapproprier son corps et combattre l'ordre moral qui sévit encore. La planète va exploser elle est déjà surpeuplée. Tant d’êtres sont oppriméEs pourquoi en rajouter. Plus d’chaire à canon, plus d’viande fraîche pour les cur'tons, plus d’bétail pour les patrons, fini l’école d’la soumission Laïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaïlaï
5.
Enfance violée J'suis qu'une poupée morcelée exhibée et transpercée consommée et condamnée par vos regards dérangés Me soumettre à l'arbitraire Rien de tel pour les distraire Est-ce que ma voix résonne ? Car il semble qu'elle n’atteigne personne Ma vie ne compte pas comme si j'n'existais pas La lois c'est celle du silence pour garantir la jouissance de ceux qui broient mon enfance en se donnant bonne conscience Peu importe ce que j'éprouve encore faut-il que je le prouve Est-ce que ma voix résonne ? Car il semble qu'elle n’atteigne personne Ma vie ne compte pas comme si j'n'existais pas Vous voulez que je pardonne que toute dignité j'abandonne pour assurer votre confort Ma seule issue est-elle la mort ? Car c'est moi que vous jugez pour avoir osé parlé Est-ce que ma voix résonne ? Car il semble qu'elle n’atteigne personne Ma vie ne compte pas comme si j'n'existais pas Est-ce que ma voix résonne ? Car il semble qu'elle n’atteigne personne Mon avis ne compte pas puisque j'n'existe pas Texte de Mélusine Vertelune co-auteure avec Jeanne Cordelier de Ni silence, ni pardon – L'inceste : un viol institué (M éditeur)
6.
Le réveil de la sacrifiée Vous m’avez traitée comme un objet sans vie Vous vouliez que je devienne une zombie Mais mes rêves sont plus puissants que votre néant Et je brise votre emprise dès maintenant Mon étincelle va embraser Votre univers nécrosé Et dans ses cendres je vais danser Pour célébrer ma liberté Ma voix se joint à celles de toutes les sacrifiées Qui ont trouvé la force de ne pas pardonner A la loi du silence de ne pas se plier Solidaires pour défendre notre dignité Vos paroles sont empoisonnées Tout ce que vous touchez vous le salissez Mais contre vous je suis immunisée Et l’antidote je compte bien le partager Votre ombre rétrécit et s’évanouit Mon cauchemar s’achève aujourd’hui La terreur ne hante plus mes nuits J’ai survécu et je reprends ma vie Ma voix se joint à celles de toutes les sacrifiées Qui ont trouvé la force de ne pas pardonner À la loi du silence de ne pas se plier Solidaires pour défendre notre dignité Mélusine Vertelune co-auteure avec Jeanne Cordelier de Ni silence ni pardon – L'inceste : un viol institué Montréal, M éditeur, 2014. http://sisyphe.org/spip.php?article4809 http://sisyphe.org/spip.php?article5000 http://sisyphe.org/spip.php?breve2212
7.
Seules les femmes meurent une à une Les gens, comme nous le rappellent constamment les pseudo-égalitaristes, meurent toujours trop jeunes, trop tôt, trop isolés, trop plein d'angoisses insupportables. Mais qu'elles soient célèbres ou inconnues, riches ou pauvres, seules les femmes meurent une à une, isolées, étouffées par les mensonges emmêlées dans leur gorge. Seules les femmes meurent une à une, essayant jusqu'à la dernière minute d'incarner un idéal que leur imposent les hommes qui veulent les user jusqu'à la corde. Seules les femmes meurent une à une, souriant jusqu'au dernier moment – sourire de la sirène, sourire de l'ingénue, sourire de la folle. Seules les femmes meurent une à une, polies à la perfection ou débraillées derrière des portes verrouillées, trop désespérément honteuses pour appeler à l'aide. Seules les femmes meurent une à une, convaincues que si seulement elles avaient été parfaites – parfaites épouses, mères ou putains – elles n'en seraient pas venues à haïr autant la vie, à la trouver si étrangement pénible et vide, elles-mêmes si irrémédiablement confuses et sans espoir. Les femmes meurent, pleurant non pas la perte de leur vie mais leur inexcusable incapacité d'atteindre la perfection telle que les hommes la définissent en leur nom. Les femmes tentent désespérément d'incarner un idéal féminin défini par les hommes, parce que leur survie en dépend. L'idéal, par définition réduit les femmes à leur fonction, les prive de toute individualité centrée sur leurs intérêts et leur choix, ou sans utilité pour les hommes selon l'ordre masculin des choses. Cette monstrueuse quête féminine d'une perfection définie par les hommes, si intrinsèquement hostile à la liberté et à la dignité, mène inévitablement à l'amertume, la paralysie ou la mort ; mais, tel le mirage dans le désert, l'oasis nourricière que l'on ne trouve pas, la survie n'est promise que dans cette conformité et nul part ailleurs. Extrait du livre d'Andrea Dworkin Les femmes de droite publié par les éditions du remue-ménage http://sisyphe.org/spip.php?article4329
8.
Outro 02:08
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10.

credits

released May 1, 2016

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Vizcacha Rebelde Lyon, France

Trio anarko punk depuis 2011

vizcacha-rebelde.url.ph

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